Dans le bus
C'est un long voyage que d'arriver jusqu'à Shanghai. Et une fois arrivé sur place, rajoutez deux heures de bus aux dix heures d'avions pour arriver à destination. Mais ces deux heures de plus permettent une acclimatation en douceur du voyageur occidental.
Le bus a toujours rassemblé les foules, pas des moins farouches en plus, et ce de Tombouctou à Santiago de la guadalupe de los padres. Dans un bus, on ressent toujours la couleur locale. Ici aéroport de Shanghai, chaque bus part dès qu'il est plein à savoir plein à craquer. Ya plus de sièges mais on charge quand même , ya que deux heures de bus, on fait pas sa fine bouche et on paye son ticket.
Moi bénit des dieux, je choisis sur les 3 dernières places assises qui restent. Enfin, je réfléchis pas trop parce les places sont chères.
"Mon fils, seuls une poignée d'élus auront le privilège de s'asseoir, il faut être fort."
Au fur et à mesure que le bus fait ses arrêts, il dépose un peu de sa masse sur le pavé. C'est donc peu à peu qu'on commence à découvrir son voisin de l'autre côté du couloir du bus. Et je peux vous dire que c'est pas triste.
Mon tête à tête avec les culs de ceux qui sont debout laisse place à une toute autre intimité. Un espèce de Margoulin au regard pervers gueule au téléphone. Un classique chinois, c'est vrai. Il raccroche, gueule encore un coup (dieu seul sait pourquoi) puis il promène son vieux regard scrutant les visages ds la nuit. Il bloque sur ma tête d'occidental au passage d'un réverbère.
Il me fixe, et pince ses lèvres pour laisser échapper un molard gros comme un oeuf qui laisse s'écraser dans le couloir du bus. Je me dis "bon appétit" et range mes jambes et mets mes baskets à l'abri juste au cas où.
En fait, j'avais oublié cet facette du monde chinois. Et je repars dans mes pensées bercé par le roulement du bus et à moitié comateu du voyage. Mais deux min plus tard, je suis de nouveau confronté à la dure réalité de la socièté. Mon voisin de couloir se colle un doigt sur une narine pour vider l'autre en soufflant d'un coup sec. Il retapisse le sol du bus encore une fois à mon plus grand bonheur. Et là jme dis "mon salaud, il te manque plus qu'à nous lacher une grosse caisse et tu nous auras fait le grand chelem".
La tension monte, l'enjeu du grand chelem est là, tout le monde l'attend dans l'indifférence quotidienne chinoise. Tous sont prêt à acclamer le héros national en cas de victoire. Tous derrière lui à le soutenir dans l'effort et prêt pour une ola nationale. Il a son statut et veut défendre son titre. Une question de fierté.
En pleine préparation olympique, il s'adonne maintenant à l'une de ses disciplines favorites, le matage de gonzesse en catégorie pervers professionnel. Il bloque donc une jeune innocente perdue dans une discussion téléphonique futile avec sa meilleure amie. Sans s'en rendre compte la gazelle distraitre est en proie d'un grand prédateur désaxé. Elle s'expose à un grand danger et moi spectateur de ce tristre tableau de chasse. Par chance, le bus marque une pause, dégueule encore un peu plus dont notre héros. Il sort en jettant un dernier regard dépité sur cette proie facile.
Elle ne se sera rendue compte de rien, jeune innocente.
En conclusion, ce qui nous démarque des animaux, ce sont bien les bus. Si les prédateurs prenaient le bus, eux aussi manqueraient des proies faciles de peur de manquer leur arrêt. Nous sommes donc plus civilisés dans notre jungle grâce aux bus. CQFD
Le bus a toujours rassemblé les foules, pas des moins farouches en plus, et ce de Tombouctou à Santiago de la guadalupe de los padres. Dans un bus, on ressent toujours la couleur locale. Ici aéroport de Shanghai, chaque bus part dès qu'il est plein à savoir plein à craquer. Ya plus de sièges mais on charge quand même , ya que deux heures de bus, on fait pas sa fine bouche et on paye son ticket.
Moi bénit des dieux, je choisis sur les 3 dernières places assises qui restent. Enfin, je réfléchis pas trop parce les places sont chères.
"Mon fils, seuls une poignée d'élus auront le privilège de s'asseoir, il faut être fort."
Au fur et à mesure que le bus fait ses arrêts, il dépose un peu de sa masse sur le pavé. C'est donc peu à peu qu'on commence à découvrir son voisin de l'autre côté du couloir du bus. Et je peux vous dire que c'est pas triste.
Mon tête à tête avec les culs de ceux qui sont debout laisse place à une toute autre intimité. Un espèce de Margoulin au regard pervers gueule au téléphone. Un classique chinois, c'est vrai. Il raccroche, gueule encore un coup (dieu seul sait pourquoi) puis il promène son vieux regard scrutant les visages ds la nuit. Il bloque sur ma tête d'occidental au passage d'un réverbère.
Il me fixe, et pince ses lèvres pour laisser échapper un molard gros comme un oeuf qui laisse s'écraser dans le couloir du bus. Je me dis "bon appétit" et range mes jambes et mets mes baskets à l'abri juste au cas où.
En fait, j'avais oublié cet facette du monde chinois. Et je repars dans mes pensées bercé par le roulement du bus et à moitié comateu du voyage. Mais deux min plus tard, je suis de nouveau confronté à la dure réalité de la socièté. Mon voisin de couloir se colle un doigt sur une narine pour vider l'autre en soufflant d'un coup sec. Il retapisse le sol du bus encore une fois à mon plus grand bonheur. Et là jme dis "mon salaud, il te manque plus qu'à nous lacher une grosse caisse et tu nous auras fait le grand chelem".
La tension monte, l'enjeu du grand chelem est là, tout le monde l'attend dans l'indifférence quotidienne chinoise. Tous sont prêt à acclamer le héros national en cas de victoire. Tous derrière lui à le soutenir dans l'effort et prêt pour une ola nationale. Il a son statut et veut défendre son titre. Une question de fierté.
En pleine préparation olympique, il s'adonne maintenant à l'une de ses disciplines favorites, le matage de gonzesse en catégorie pervers professionnel. Il bloque donc une jeune innocente perdue dans une discussion téléphonique futile avec sa meilleure amie. Sans s'en rendre compte la gazelle distraitre est en proie d'un grand prédateur désaxé. Elle s'expose à un grand danger et moi spectateur de ce tristre tableau de chasse. Par chance, le bus marque une pause, dégueule encore un peu plus dont notre héros. Il sort en jettant un dernier regard dépité sur cette proie facile.
Elle ne se sera rendue compte de rien, jeune innocente.
En conclusion, ce qui nous démarque des animaux, ce sont bien les bus. Si les prédateurs prenaient le bus, eux aussi manqueraient des proies faciles de peur de manquer leur arrêt. Nous sommes donc plus civilisés dans notre jungle grâce aux bus. CQFD